12° stage résidentiel du Centre DJOHI, été 2022, Lanslebourg, Val Cenis.
Le groupe des participants était super par sa diversité.
Une vingtaine de personnes, bien sûr chacune intéressée par le Yi Jing, mais toutes individuellement particulièrement enrichissante. Jamais le Centre DJOHI n’avait rencontré lors de ses stages d’été, une telle diversité.
Diversité d’origine et de parcours, il y avait des médecins, des thérapeutes (psychologue, fascia, shiatsu, bazi, rêves, etc.) et aussi des ingénieur(e)s, et des personnes en quête de changement, d’ouverture, de curiosité, telle cette amie de Patricia Ibanez qui a vécu jeune à Lanslebourg et qui y avait retrouvé Patricia Ibanez lorsqu’elle s’y était installée.
Étonnante aussi la diversité géographique des participant.e.s qui venaient du Ghana, du Costa Rica, du Canada, de Belgique, de Suisse et bien sûr aussi des quatre coins de la France.
Diversité d’âge aussi, inhabituelle dans les stages Djohi. Certains participant.e.s avaient moins de trente ans, d’autres un demi-siècle de plus, ce qui qui apportait une résonnance particulière dans la rencontre entre le Yi Jing et certaines problématiques actuelles…
Le lieu nous a agréablement surpris par son ambiance et son confort.
Par comparaison avec l’abbaye de Saint Antoine, où le Centre DJOHI a tenu ses stages d’été durant plus d’une dizaine d’années, le Centre International de Séjour de Val Cenis qui nous recevait est au cœur d’une vraie ville, Lanslebourg, base de randonnées en été, station de ski l’hiver, qui a su garder une certaine identité.
Le C.I.S. est un lieu ouvert et vivant, il accueille des associations de randonneurs, des familles en vacances, mais aussi des groupes de handicapés et des classes d’adolescents qui jouent au volley. La salle où nous travaillions était vaste et doublée de tables dehors quand le temps le permettait.
Les chambres sont petites, mais l’espace y est utilisé au mieux et les douches sont tout de suite très chaudes. Les atouts du Val Cenis sont multiples : un bar avec sa terrasse propice à d’agréables échanges autour d’un verre de vin blanc de Savoie ; une restauration, copieuse, d’excellente qualité, qui a su gérer avec gentillesse tous les problèmes de restrictions alimentaires (gluten, lactose, etc.) de certains participant.e.s.
Merci au passage à notre nouveau Secrétaire Général, Christian Autissier qui a passé de longs moments et de nombreux mails pour régler toutes les problématiques individuelles.
L’équipe, combinant des intervenants aguerris (Nadine Dupré et Michel Pradier) et des djohistes ferventes, les deux sœurs Virginie et Alexandra qui, après plusieurs étés à Saint Antoine, ont pour la première fois assuré des fonctions d’enseignement, a tenu un programme élégant.
Imaginé par Michel Pradier, notre nouveau Trésorier, de concert avec Nadine Dupré qui venait juste de vivre la 3° ligne de l’hexagramme 55, il combinait rigueur Yang et souplesse Yin. Chaque journée, organisée autour d’un thème général (le processus de tirage et d’analyse; les joies du texte, boite à outils, etc.) commençait par une conférence générale de C. Javary réunissant tous les participat.e.s qui étaient ensuite répartis par groupe de niveaux. L’après-midi était elle aussi organisée en groupes de niveaux. Et chaque journée se terminait par un module joliment appelé « école buissonnière » permettant aux stagiaires de poser des questions libres aux intervenants qui étaient à leur disposition. Ce module a été aussi utilisé pour permettre à certains stagiaires de partager leurs recherches et connaissances. C’est ainsi que nous avons eu un premier exposé, percutant, de Fabien Sanchez sur la synchronicité et son utilisation dans un cadre thérapeutique et un deuxième par Marina Cecere sur la perception de l’espace-temps dans la perspective de la pensée théosophique.
Et il ne serait pas faire rapport complet de ce stage 2022 sans y mentionner Fabien Dreveton, l’homme à la barbichette élastique, professeur de tango, rencontré quinze jours avant à un stage de Shiatsu, lequel tous les matins au soleil levant, entre les monts se dressant à 3.400 mètres, proposait un joyeux Qi Gong et qui, plusieurs soirs, nous a entrainé à danser au son du tango et des valses et même un certain soir au son d’un concert de rock que deux guitaristes aguerris ont donné à la terrasse du bar. Et aussi à cette « lambada » qui nous a réunis le dernier matin sur cette terrasse où fut prise la photo illustrant ce compte rendu.
Mais il serait franchement incomplet sans qu’il y soit fait mention de la journée sise en son milieu (中) et qui en a constitué un souvenir véritablement « à la hauteur ». C’était le mercredi matin du troisième jour, le groupe entier s’est transporté en haute montagne, jusqu’à 2.000 mètres d’altitude, dans les paysages grandioses des alpages d’altitude de la haute Maurienne. Dans quel but ? Aller cueillir des vraies tiges d’achillée. Cette merveilleuse matinée nous en devons l’idée à la montagnarde Nadine Dupré et la préparation au trio formé par Charlotte Muffang et Michel Pradier qui conduits par Nadine, étaient allé repérer l’endroit pour vérifier qu’il y poussait bien des achillées. Le résultat de cette belle promenade fut que chaque participant.e a pu cueillir, polir, arranger son propre faisceau de 50 tiges d’achillées, une richesse rare, car peu de personnes, en France, en Europe et ailleurs, ont le privilège d’interroger le Yi Jing avec un faisceau d’achillée par eux cueilli et préparé.
C’était le cadeau inattendu et précieux que le Centre Djohi était heureux d’offrir aux participant.e.s de ce stage à Val Cenis qui ouvre un nouveau chapitre très roboratif, dans la continuité de ses stages d’été.
Merci à toutes et à tous d’y avoir participé.
Cyrille Javary
PS : le drive des photos des particant.e.s du stage est déjà en action, n’oubliez pas d’y aller voir.