Pourquoi les poèmes chinois sont-ils si déconcertants ? D’abord parce qu’ils sont écrits en idéogrammes, qui sont déjà en soi des tableaux qui se font écho graphiquement et symboliquement, richesse qu’écrête toute forme de traduction Ensuite comme l’explique le sinologue suisse J-F Billeter, parce qu’ils « n’expriment pas, ainsi qu’on l’a souvent cru, « d’inconsistantes rêveries » mais des moments ou des évènements dont le poète a fait l’expérience et qu’il a su rendre indéfiniment accessible dans leur fraîcheur première ».
Au cours de cette conférence en images, Cyrille Javary nous fera découvrir, en nous détaillant quelques vers, distiques et quatrains, quelques facettes de la puissance expressive des poésie chinoise, en terminant par l’explication détaillée de toute la richesse allusive d’un seul vers (celui qui est reproduit en titre) tiré d’un quatrain de Wang Wei (701-761) le grand poète de la dynastie des Tang.